Usine à chiots : un fléau

Au Québec, plusieurs centaines d’usines à chiots et à chatons de toutes tailles produisent chaque année des dizaines de milliers de bêtes, qui sont ensuite vendues dans la provinces ou expédiées ailleurs au Canada et aux États-Unis.  Ces élevages imposent aux animaux un cycle infernal de reproduction dans des conditions parfois horribles: cages sales et trop petites, chiens attachés à une chaîne 24 heures sur 24, cadavres laissés sur place plusieurs jours, locaux surchauffés ou trop climatisés, eau et nourriture en quantité insuffisante, absence d’exercice, de soins et de suivi vétérinaire, etc.  Et vers l’âge de cinq ou six ans, affaiblies, malades et incapables de produire d’autres petits, les chiennes sont souvent tuées.

En plus de faire souffrir les animaux, les propriétaires de ces élevages intensifs n’ont aucun égard pour la qualité de leur produits.  Certains peuvent élever jusqu’à 70 races de chiens à la fois!  Vous risquez donc de vous retrouver avec une bête malade, tarée génétiquement ou qui développera de sérieux troubles de comportement parce qu’elle a été séparée de sa mère trop tôt ou a été mal socialisée.  Les chiots élevés dans ces chenils sont souvent antisociaux et ne font pas de bons animaux de compagnie, met en garde l’Association Canadienne des médecins vétérinaires.

Les usines à chiots ou à chatons  et les éleveurs de fond de cour sont les principauxfournisseurs des animaleries.  Avec Internet, c’est le dernier endroit ou se procurer un animal, estime Johanne Tassé, présidente des Centres d’adoption d’animaux de compagnie du Québec.  La Municipalité de Toronto a décidé que les animaleries ne peuvent plus vendre de chiens ni de chats sur son territoire, à moins qu’ils proviennent d’un refuge ou de dons du public.   

Les achats en ligne et les annonces classées sont à proscrire, car on ne peut être sûr de la provenance de l’animal, juge Dre Annie Ross. Des vendeurs sans scrupules font souvent croire qu’il est né dans un élevage familial, alors qu’en réalité il provient d’un élevage industriel. Certains placent même une portée chez un particulier pour être plus crédibles et mieux vendre les chiots et chatons, dénonce Dre Josée Dupras. 

La solution: Adoptez !!!

extrait de Protégez-vous Guide Pratique Animaux de compagnie