par Dre Mélanie Mireault

-Définir la chambre du bébé et interdire l’accès à cette pièce à votre chien : habituera votre animal à avoir des limites claires à respecter

-Installer d’avance les clôtures pour enfants : habituer le chien à limiter ses déplacements dans la maison : permettra de limiter les risques lorsque l’enfant curieux et intrépide marchera à quatre pattes. Puisqu’une surveillance constante par un adulte est requise lorsque l’animal est en contact avec l’enfant, les clôtures pour fermer les pièces ouvertes sans portes seront un atout très intéressant pour limiter les déplacements de l’animal lorsque les adultes ne peuvent superviser. Habituer d’avance le chien permet de ne pas faire l’association entre la présence de l’enfant et la limitation de l’espace.

- Entrainer votre chien à marcher avec la poussette

-Présenter et placer d’avance les balançoires et autre item, particulièrement ceux qui font du bruit et de la lumière ou qui bougent dans les pièces

-Apprenez à lire le langage corporel du chien : décelez les signes indiquant que le chien n’est pas bien dans une situation avant qu’il ait à manifester plus intensément ses émotions au travers grognement et signalement plus évident. Rigidité du corps, dilatation des pupilles, piloérection, blanc des yeux visibles, peau du visage et oreilles tirées vers l’arrière, léchage des lèvres à répétition, baillement,….. Retirez-le, le plus rapidement possible des situations qui lui apportent inconforts. Ainsi : vous préviendrez morsures et agressivité et protégerez l’enfant. Notre équipe peut vous aider à apprendre.

-Pratiquer des exercices d’obéissance /commandements simples pour entretenir une communication saine avec le chien. Enseigner Reste / envoie au coussin / viens / couche.  Pratiquer la discipline permet de mieux contrôler l’état émotionnel et les actions de l’animal. Enseigner les commandes au travers l’activité quotidienne et par le biais de séance de jeu. Enseigner des trucs divers nourri le chien d’intérêt pour la relation maitre-chien. Devenez un partenaire de vie rassurant au travers un leadership amical. Avant chaque interaction (mettre la laisse, nourrir, sortir dehors, flatter,…) et  avant d’accorder toute forme d’attention : demander couche/assis /reste, ou tout autre association de commandes. Rend les interactions avec l’animal prévisibles et standardisées.

-Vous pouvez faire semblant de porter un bébé d’une main et jouer de l’autre avec une balle ou autre jouet. Permettre au chien de se familiariser avec le fait que vous ne serez pas toujours entièrement disponible mais toujours présent et attentif à ses côtés.

-Commencer à vivre selon une routine établie que vous aurez avec bébé : entretenir une relation claire et prévisible avec le chien. La prévisibilité réduit le stress.  Fixez vous comme objectif : prévoir deux périodes d’attention dans la journée de 10 minutes à des heures prévues et essayer de respecter cet horaire lorsque bébé sera présent. Prévoyez une plus grande promenade par jour à heure fixe. En d’autre moment, essayer de réduire l’attention que vous portez en continu au chien. Lui demander fréquemment de petites commandes : c’est donner de l’attention saine. Envoyez au coussin, demander de rester et venir : récompenser verbalement ses bonnes actions, et ce en faisant vos activités quotidiennes.

-Ne pas accorder d’attention aux comportements de recherche d’attention : pleurer, pousser avec son nez, gratter, japper… C’est-à-dire ne pas regarder, parler, ou toucher lorsqu’il sollicite de l’attention de manière inappropriée. Lorsqu’il est calme : donner lui plein d’amour.

-Apprendre la juste utilisation du mot calme. Apprendre au chien à relaxer. Lorsque l’animal est couché ou en position immobile éveillé, que son langage corporel représente un état émotionnel neutre : dite ‘’Bon chien Calme’’. Associer ce mot très souvent dans le bon contexte et bannir son usage lorsqu’il est agité (ne pas dire : calme-toi, calme-toi… lorsqu’il démontre des peurs ou de l’excitation) : votre chien pourra associer le mot calme à l’état émotionel non-réactif. Quand vous sentirez votre animal anxieux ou craintif, envoyez-le sur son coussin et lorsque son langage corporel démontre une relaxation, dites le mot ‘’Calme’’. Quand il sera évident que votre chien connait la définition, vous pourrez utiliser ce mot comme commandement. Pour induire une relaxation. C’est exactement l’inverse de l’apprentissage d’un chien policier qui doit être placé en état d’hypervigilance et de réactivité pour son travail.

-Il serait intéressant d’exposer votre chien à des pleurs d’enfants : des bouts de vidéos, des bandes sonores. Exposer le également à des bruits de jouets qui ne seront pas les siens. Exposez votre chien à un niveau sonore faible tout en jouant avec lui. Augmentez progressivement le niveau sonore de fois en fois. Il existe des poupées qui pleurent : il s’agit d’un bon test.

-Si possible : un chien devrait pouvoir rester assis et rester sur demande lorsqu’un jouet télécommandé est promener devant lui. Les chiens qui chassent les petits objets qui se déplacent vite et aléatoirement seront plus enclins à vouloir rattraper un enfant qui courre en zigzagant maladroitement. Il s’agit d’un réflexe particulièrement présent chez les races de chien berger.

-Si votre chien a déjà montré des signes d’agression (grogner, snapper, mordre, chargé) ou si votre chien est craintif et anxieux : une rencontre avec un vétérinaire est recommandé. Une évaluation plus poussée et un plan de traitement plus complet doit être mis en place. Des conseils supplémentaires doivent être reçus. Si votre chien protège son bol de nourriture, son jouet, sa maison, son auto, ou autre lieu … de plus amples informations et un suivi plus étroit doit être fait. Si votre chien saute sur les gens, liche au visage, n’obéis pas aux commandements de base, recherche l’attention de façon négative… Tenter de remplacer ces comportements par de plus adéquats avant l’arrivée de bébé. Vous aurez d’autres priorités lors de la venue au  monde que de corriger votre chien. Votre vétérinaire peut vous conseillez en ce sens ou vous dirigez vers un éducateur canin compétent.

-Dans un monde idéal : tout chiot devrait avoir eu une relation positive en jeune âge associée à la présence d’enfants.  Si votre chien n’a jamais été mis en contact avec des enfants : commencer de loin, offrez-lui une récompense pour s’asseoir calmement tandis que des enfants passent loin de lui mais sont visibles et audibles. Rapprochez-vous étape par étape. Le chien doit rester confortable en tout temps pour que l’apprentissage retenu par le chien  soit : la présence d’un enfant est une expérience positive.

-Également, dans un monde idéal, on devrait désensibiliser tout chien au toucher corporel. En effet, les enfants ont de particulier qu’ils ont peu d’inhibition dans leur touché des chiens : étire les oreilles, tort la peau, tire la queue…. Le chien devrait ne pas trouver la manipulation de son corps insupportable. Pour se faire : donner le repas de votre chien croquette par croquette, tout en jouant avec ses oreilles, tenant fermement une patte, en levant une babine, en tordant légèrement la peau de son cou…. Apprenez à votre chien qu’il n’arrive rien de grave à être touché d’une manière inusuelle.

Ressources –anglophones et francophones

Dogscatskids.com

Doggonesafe.com (vidéo) (technique de l’arbre)

Growingupwithpets.com

http://www.chu-sainte-justine.org/documents/General/pdf/les-chiens-et-vos-jeunes-enfants.pdf

http://animotherapie.ca/programme-de-prevention-des-morsures/